extraits des textes - "l'odeur de l'herbe...", "les pas perdus"
... Le moral est au beau fixe, cloué au mur. Il ne pourra séchapper
que le jour où je voudrais bien le relâcher ou le vendre. Contre
des âmes, des souvenirs cuisants, de la glace ou de la purée avec
du jus au milieu. Je mappelle Gribouille, une clé suspendu à
ton cou au bout dun morceau de ficelle.
Ne pas la perdre. Une colère en référence.
Limage quon en a. Celle qui peut tenfermer aux yeux des gens
des jours entiers sans quils sen aperçoivent. Après
tu regrettes, tu réalises létanchéité des
sons de dessous la porte. Je leffleure, en passant. Je me suis rétamée.
La tête par terre, le genou déchiré, un poing dans les dents,
tu bois, faut que je te fasse mal.
Cest plus fort. Cest là quil fallait méchapper.
Investis ta tête et inverse ta bouche, les gens reviendront, des amoncellements
de gens parfaits et essoufflés, des gens mal parfumés, des visages
sous une poudre traversant lespace en nuage sonore ou essayant den
rire.
Une improbable victoire.
Mais ils râlent et ils ont froid. Je ris. Et je pourrais courir et tomber
leur amertume ne matteindrait pas. Des indiscrétions pour trancher
le moment opportun.
Tu tappuies et titubes, courbaturé des coups reçus, ton
âme est bleue, ton corps est jeune,
ne te fais pas de soucis, jamais tu ne ten remettras.
Au réveil, un air doiseaux morts, une évidence de labsence.
Une brutalité.
Tu étais là, ny es plus. Se dire que cest juste
une intermittence.
Les paupières collées, rabattues sur un amour. Je te quitte.
Je te donne juste une dernière tartine...
... Le chien à langue pendante. Le triste canapé. La chaise chocolat.
Les fesses débordent, le soleil souffle et couine elle le gronde et lattache
à un piquet droit, il sempale de son il triste. La journée
est confortable, des magasines à migraines, des bulles contre, le frigidaire
qui dégobille des odeurs incrustées. Faire des efforts.
Et le dernier regard senfonce dans lindicible espoir que les choses
échappent tellement vite, le décors en carton je rentre dans et
cest la pierre si dure que les écorchures suintent du corps endolori
incompréhensif. Ce qui arrive. Les efforts vains.
Pour voir et saisir le sens du réel, il dévie, demi-tour, disparaît,
lente et me paralyse, il est déjà si loin quand mes mains tendues
comme des yeux se heurtent à des murs. Béton sournois avaleur
desquisses cellules et meurtrières. Tu lentorses, il te rattrape.
Le reste est indifférent...